Après avoir passé une petite semaine à découvrir Baños et ses nombreuses activités, nous avons poursuivi notre aventure plus au Sud. En effet, à 8h de bus, nichée dans les Andes, se trouve Cuenca qui est réputée pour être la plus jolie ville d’Équateur !
Et, effectivement nous comprenons rapidement pourquoi car avec sa belle architecture coloniale, sa quantité de bars, cafés, restos, boutiques, ses marchés, ses montagnes alentours dans lesquelles on peut faire de jolies randos, ainsi que son ambiance relax et vivante à la fois, nous tombons nous aussi sous son charme. Cuenca devient même notre coup de cœur de l’Équateur, voir de l’Amérique du Sud ! On pourrait facilement se voir y vivre quelques temps et d’ailleurs, au lieu d’y rester 3 jours nous avons passé 6 jours à Cuenca. Et, nous serions restés encore plus longtemps si nous ne voulions pas séjourner 1 mois au Pérou et 1 mois en Bolivie, qui sont nos prochaines étapes (mais chut c’est un secret 🤫).
Alors, prêts à être charmés vous aussi ? On vous emmène visiter Cuenca notre coup de cœur de l’Équateur !
——- 13 au 18 Avril 2025 ——-
Pour pouvoir profiter de Cuenca comme si nous y vivions, on a décidé de séjourner dans un Airbnb. Nous avons donc élu domicile dans un petit studio en plein centre, mais calme, et surtout avec une magnifique vue sur sur les toits en tuiles rouges ainsi que sur l’une des églises de la ville.
Chocolateria Dos Chorreras
Au pied de notre immeuble se trouve THE chocolaterie ! Du coup, dès le premier soir, en bonne gourmande que je suis, j’ai tanné Jeff pour prendre notre dessert ici. Le cadre est mignon, avec au centre une magnifique voiture servant de présentoir à une quantité astronomique de friandises qui donnent toutes plus envie les unes que les autres.
J’ai été forte et j’ai résisté à la tentation, ne craquant que pour un dessert. Jeff s’est pris une meringue au coulis de fruits rouges, et moi une gaufre avec du chocolat, des fruits et des biscuits.
Pour être francs, nos desserts n’étaient pas mauvais mais nous nous attendions à quelque chose de plus incroyable, vu l’endroit et la foule qui fait parfois la queue devant… C’était pas ouf et nous avons mangé des desserts bien meilleurs dans d’autres restos. Mais vu que l’endroit est assez emblématique, ça valait quand même le coup d’y faire un tour, donc pas de regrets !
Boire des chocolats chauds
Comme on parle de chocolat, il faut que je vous dise que depuis que nous sommes en Amérique du Sud, j’ai une petite obsession pour les chocolats chauds. Et cela pour la bonne raison que, bien souvent, les chocolats n’ont pas du tout le même goût que ceux que nous avons en France: ils sont moins sucrés et ont surtout beaucoup plus d’arômes et de saveurs. Bref, rien à voir ! Alors, je me suis faite plaisir et je me suis régalée avec de bons chocolats à plus de 70% !
Se balader dans les rues
Rassurez-vous nous n’avons pas passé 6 jours à Cuenca, à nous engraisser en buvant et mangeant du chocolat. Nous avons aussi beaucoup marché. En effet, comme mentionné un peu plus tôt, Cuenca est considérée comme la plus belle ville d’Équateur. C’est une sacrée réputation à tenir ! Mais dès nos premiers pas en ville nous comprenons pourquoi: les rues sont jolies, propres et pavées, les habitations ont un beau style colonial avec bien souvent un balcon en fer forgé décoré de fleurs.
Certaines sont colorées…
… et d’autres faites de briquettes rouges…
Au détour d’une rue, on voit souvent apparaître le toit d’une église ou cathédrale.
D’ailleurs celles-ci sont nombreuses ! Elles sont très belles de l’extérieur, mais l’intérieur est souvent bof bof.
Il y a aussi une jolie rivière qui traverse la ville, le Río Tomebamba (je trouve toujours les noms assez amusants, alors je vous les partage), et la balade sur ses berges est vraiment agréable.
On y voit de jolis édifices ainsi que les locaux qui viennent s’installer au bord de l’eau pour se reposer ou passer un moment entre amis.
Bien qu’ils ne soient pas omniprésents, nous passons aussi devant quelques murs recouverts de graffitis colorés.
En 6 jours nous avons donc arpenté la belle Cuenca de long en large, profitant de sa belle architecture et de son ambiance qui nous rappelle beaucoup l’Europe. D’ailleurs je suis certaine que si nous ne vous l’avions pas dit, vous n’auriez probablement jamais pensé que nous sommes en Équateur !
Tour au musée de la Paja Toquilla y el Sombrero
Mais il y a un petit détail qui ne trompe pas et qui vous aurait probablement mis la puce à l’oreille concernant l’endroit où nous sommes: les chapeaux ! Comme depuis que nous sommes arrivés en Équateur, les chapeaux sont de mise. Mais ici finit le chapeau en style velour, puisqu’il fait plus chaud, place au chapeau panama !
Cet accessoire emblématique de l’Équateur, mais qui porte le nom d’un autre pays, est pourtant bien issu d’ici. Comme nous sommes curieux, nous avons été faire un tour au musée et avons appris que, déjà au IVe siècle, les indigènes tressent la paille de toquilla pour se protéger du soleil. Ces chapeaux sont ensuite popularisés par les Espagnols qui développent de nombreux ateliers.
Les exportations commencent à se développer dans les années 1830, et dans les années 1880 ces chapeaux sont largement utilisés par les ouvriers qui travaillent sur le canal du Panama. Cet accessoire devient iconique lorsque, en 1906, le président Roosevelt inspecte le canal du Panama et est photographié coiffé d’un « Panama Hat ».
La fabrication du Panama est toujours faite à la main, aussi bien par les hommes que par les femmes, et je peux vous dire que ça a l’air d’être un sacré travail ! Il faut d’abord ramasser les feuilles de toquilla, les faire bouillir pour les blanchir, puis les faire sécher. Ensuite vient le tissage, qui prend entre une semaine à des mois !
Ensuite place au blanchiment à la chaux, au modelage à la vapeur, à la couture du rebord et pour finir la pause du bandeau de tissu. Bref après avoir vu tout ça, on se rend compte du travail qu’il y a derrière. Ces accessoires sont bien plus que des chapeaux, ce sont des oeuvres d’art !
Si nous restions un peu plus longtemps en Équateur, je n’hésiterais pas à prendre un cours pour apprendre à tisser un chapeau moi aussi. Bon, je suis certaine qu’il ne serait aussi beau, mais je trouve passionnant d’apprendre ce tissage qui se transmet génération après génération et de savoir faire une chose pareille de ses mains. Ces hommes et femmes font vraiment un travail incroyable !
Moi qui fais du crochet, je n’ose imaginer les douleurs qu’ils doivent avoir dans le dos à force d’être penchés, ou dans les mains à force de serrer chaque maille et de faire des mouvements minutieux de façon si répétitive. Bref, vous l’avez compris, je suis admirative de leur travail, et Jeff aussi. Du coup, lorsque nous arrivons dans la boutique du musée et que nous voyons l’une des femmes fabriquer un chapeau, sous nos yeux, on se dit que nous serions heureux d’en trouver un à notre taille pour la soutenir et repartir avec un beau souvenir.
Jeff a déjà un chapeau, acheté en Colombie, mais on voit clairement que ce n’est pas la même qualité. Alors c’est parti pour une petite séance d’essayage pour lui comme pour moi. Après moultes essais, j’en trouve un à ma taille et qui me plaît, mais Jeff fait chou blanc. La dame, nous partage qu’elle a appris à tisser par ses parents et qu’elle a mis 1 semaine à fabriquer mon chapeau. Je ressorts en portant fièrement mon authentique chapeau Panama d’Équateur ! 😍
Faire les boutiques et les marchés
Puisque nous parlons d’achats, je continue sur ma lancée. Que ce soit pour des fringues, des gâteaux, des souvenirs, ou n’importe quoi d’autre, vous trouverez votre bonheur ici ! En effet, la ville regorge de boutiques aussi bien luxueuses que cheap; perso nous cherchons plutôt à acheter local et nous tombons sur un super bon petit café, Casa Yangoe, qui fait aussi boutique de vente d’objets artisanaux. Sur chaque étiquette est indiqué le temps de travail, et je trouve ça une super initiative pour valoriser ces artisans.
Nous découvrons aussi une boutique qui rassemble des artistes locaux et qui vendent des stickers, pins, aimants, etc. trop originaux ! Le proprio est charmant et nous apprend qu’en Équateur le cochon d’Inde est un animal spécial. Déjà ils le mangent (oui oui, on a croisé plein de brochettes de Cuy, comme ils l’appellent ici, mais désolés on n’a pas testé), et, pour les gens vivants plus dans les montagnes, c’est également un animal qui sent si quelqu’un arrive chez eux car il se met à couiner. Il est aussi considéré comme un animal qui aspire la mauvaise énergie, et apparemment cela fait parti de la tradition de passer le cuy sur son corps pour aspirer le négatif. Bref, une fois de plus nous rencontrons un Équadorien adorable, curieux d’en savoir plus sur nous et heureux de nous partager un peu de sa culture ! Nous repartons avec quelques souvenirs et prenons une photo avec les emblématiques cuy devant la boutique.
Un peu partout dans la ville, il y a également des marchés de souvenirs. Chaque stand vend approximativement la même chose que son voisin et on se demande comment font les vendeurs pour vivre vu le nombre de concurrents qu’ils ont.
Il y a aussi un petit marché aux fleurs devant une jolie église.
Ainsi que des marchés de nourriture, notamment le Mercado 10 de Agosto, où il est possible de faire ses courses, mais aussi de manger à l’un des innombrables stands de nourriture à l’étage.
Visiter le mirador de Turi
Durant nos 6 jours à Cuenca, nous sommes aussi sortis de la ville pour nous rendre au mirador de Turi. Arrivés en haut, on découvre une nouvelle fois une église, et face à elle s’étale la ville de Cuenca entourée de montagnes. Quel joli panorama !
Nous décidons de faire durer un peu le plaisir en allant nous boire un verre depuis l’un des nombreux restaurants. On enchaîne avec une boutique de souvenirs dans laquelle nous restons un bon moment, notamment parce qu’on adore la playlist musicale des années 90 ahah; puis on se fait une courte balade avant de monter dans un taxi pour repartir dans le centre.
Voir le coucher du soleil depuis un rooftop
En parlant de hauteur, durant notre séjour nous nous sommes fait plaisir en nous buvant un verre, au coucher du soleil, dans deux différents rooftops. Car, si Cuenca est une magnifique ville lorsqu’on arpente ses rues, elle est tout aussi belle (voir plus) avec un peu de hauteur !
Le premier rooftop, Zara 360°, a une déco mignonne et surtout la vue sur deux des églises alentours. Nous y commandons deux cocktails et un plateau de fromage car, avec cette vue, nous n’avons plus envie de partir ! Nous y passons un très bon moment, même si nous sommes un peu déçus par nos cocktails.
Le deuxième rooftop, Negroni Cuenca, nous a lui émerveillé par sa vue directe sur la cathédrale !!! L’endroit est juste incroyable 😍
Le cocktail choisi par Jeff est une fois de plus bof bof, mais le mien « l’Amazonicolada », est exceptionnel !!! Dommage que nous ayons éclaté notre budget sur l’autre rooftop car je pense que nous aurions commandé le petit frère et la petite sœur de ce super cocktail 😁
Tester les innombrables cafés et restos
Continuons sur le sujet des cafés et restos. La ville en regorge, et il y en a pour tous les goûts et tous les budgets ! Nous nous sommes donc fait plaisir en alternant repas locaux, et repas dans des restos plus occidentalisés.
Les restos, sur la Plaza de los Geranios Colgantes, ont quand même l’avantage d’être dans un cadre incroyable !! Que ce soit pour manger ou juste pour prendre un café, ça vaut vraiment le détour.
On se croirait dans le sud de la France. D’ailleurs nous y mangeons dans un resto Français, où on craque pour un croque-monsieur et une salade aux croutons et au chèvre. Le repas est bon, mais le dessert, une poire belle-Hélène, est encore meilleur !
Deux jours bloqués à la maison
Lors d’une de nos journées à Cuenca, Jeff enchaîne les problèmes avec son entreprise qu’il gère à distance. Nous travaillons donc tous les deux à la « maison », lui sur son business et moi sur le blog et mes créations au crochet. Vers 15h, Jeff sort enfin la tête de l’eau pour profiter du reste de la journée. Il est épuisé psychologiquement et nous espérons qu’après avoir mangé un morceau il reprendra du poil de la bête.
Nous nous engageons dans une rue, où il y a des boutiques mais aucun resto. Après 15 minutes à chercher, nous tombons sur un resto local où une femme nous propose une soupe typique du moment (c’est la semaine sainte), et nous nous laissons tenter.
Eh bien, c’était un mauvais choix car, 20 minutes après avoir finit notre repas, nous devons rentrer en urgence: la soupe a eu raison du ventre de Jeff ! Le lendemain ça n’est toujours pas la joie et nous ne pouvons sortir que durant de courtes durées.
Comme il faut quand même qu’on s’organise pour la suite de notre voyage, nous prenons le risque de nous rendre jusqu’au terminal terrestre pour booker un billet de bus pour le lendemain à 21h. On vous annonce donc officiellement que nous sommes les heureux propriétaires de deux billets de bus pour le Pérou !
Une dernière journée risquée en Équateur
Le 19 Avril, jour de notre départ pour le Pérou, le ventre de Jeff est mieux mais pas encore tout à fait rétabli. Néanmoins il y a un parc national non loin, le parc Cajas, qui a l’air ma-gni-fique et que nous avions prévu de visiter avant que cette soupe ne fasse changer nos plans…
Malgré les 1h de bus pour y aller, les 1h de bus retour, le fait que Jeff ait encore un peu mal au ventre et que nous allons au Pérou ce soir, on prend le risque de nous rendre au parc Cajas pour une rando de 3h. Oui oui, on aime vivre dangereusement 😆 Mais ça vallait le coup ! En effet, ce parc est une petite merveille qui nous a encore plus fait aimer l’Équateur et la région de Cuenca ! Mais ça, c’est pour une autre histoire, dans un autre article.
En attendant de vous raconter notre magnifique rando dans le parc Cajas, nous espérons que vous avez apprécié la balade dans Cuenca et on vous bizowte vos faces 🥰
