Vous êtes dans Nos récits de voyage sur le Chemin de Compostelle. Si vous cherchez des infos pour préparer votre voyage, c’est par ici 👉 Conseils de voyage sur le Chemin de Compostelle.
Arrivées hier à Saint Alban sur Limagnole, nous avons passé une excellente nuit et avons dormi comme des bébés. À peine les yeux ouverts, on ne pense qu’à « marcher, marcher« . Ce qu’il y a bien, c’est que nous n’avons rien d’autre à faire ni à penser que ça.
9h30, nous nous lançons sur le chemin pour faire nos 16km du jour, en direction d’Aumont-Aubrac. Dès les premiers mètres, je sens une douleur au pied gauche; et j’ai toujours un début d’ampoule au pied droit. À côté de moi, maman n’a aucune douleur et elle galope ! Le défi de la journée va être de ne pas me faire semer 🤣
Bon ça va parce que j’arrive à la rattraper dans les montées: pendant qu’elle s’arrête pour reprendre son souffle, moi je la double. Il faut dire qu’aujourd’hui il y en a des montées. Et des descentes ! C’est simple à chaque fois que nous arrivons en haut d’une colline, il faut la redescendre. Et lorsque nous sommes redescendues, il faut recommencer une nouvelle colline 😂
Pour vous montrer, regardez la photo qui suit: nous venions de l’autre côté de la coline en arrière-plan. Ça paraît rien vu comme ça mais je vous assure qu’il faut avoir de bonnes jambes !
En plus, le chemin n’est pas toujours des plus simples: cailloux, branches et sillons sont là pour amener un peu de piment et de challenge à ce périple !
Du coup, nous faisons régulièrement des pauses… pour profiter de la vue…
… étoffer notre culture de pèlerines…
… craquer notre slip…
… remettre des pansements sur mon ampoule. Tu sais les pansements Compleed qui te coûtent 9€ et qui ne tiennent même pas, donc que tu es obligé d’enlever 😅
Après une montée qui n’en finit pas, sous un soleil de plomb, nous décidons de nous arrêter pour manger.
Nous commençons à avoir de petits « rituels »: boucler nos sacs, partir plus tôt, faire plus de la moitié des kilomètres avant de manger, faire une grande pause le midi où l’on enlève chaussures et chaussettes et où l’on masse nos pieds, se laisser guider par les marques blanches et rouges qui nous indiquent le chemin, etc.
En résumé, nous avons trouvé notre rythme et ça c’est trop chouette !
Le problème, c’est qu’aujourd’hui j’ai sacrément mal au pied gauche. La douleur ne cesse d’augmenter depuis ce matin et les derniers kilomètres pour arriver jusqu’à Aumont-Aubrac, sont vraiment très très douloureux. Je suis triste car j’ai peur de ne pas pouvoir continuer le chemin… Yveline aussi. En arrivant au gîte, je ne peux quasiment plus poser le pied à terre.
Nous nous demandons si ça ne vient pas du fait que mes chaussures ne sont pas adaptées à la randonnée car ce sont de simples baskets… En tout cas, ça ne doit pas aider !
Bref ! Au gîte nous rencontrons deux autres pèlerines avec qui nous sympathisons: Suzanne et Anne-Marie. On se suit depuis quelques étapes, mais nous n’avons jamais eu l’occasion de parler ensemble. Au fil de la conversation, nous décidons de partager une machine à laver. Eh oui, c’est qu’au bout d’une semaine il y en a bien besoin ! On sent le petit poney toute les quatre 😅
Avec Yveline, en attendant que notre linge soit propre, nous allons nous boire un chocolat. Un chocolat trop trop bon, avec une mousse onctueuse huuuum ☕
À ce moment, j’ai l’impression que mon pied va mieux. On se dit que mes chaussures ne doivent vraiment pas être faites pour ce type de rando et, par chance, il y a une boutique qui vend de l’équipement ! Ni une, ni deux nous y allons. Bah ouais, si on veut continuer, il faut mettre toutes les chances de notre côté. Vous savez la meilleure ? La première paire de chaussures que j’essaye est la bonne !! Ça ne m’est jamais arrivé en 29 ans !!
Je ressorts du magasin trop heureuse. Vivement demain que je puisse les tester 😁
En retrouvant les filles à la laverie, nous leur proposons d’aller manger toutes les quatre au resto. C’est pour nous l’occasion de goûter des plats locaux comme l’aligot, qui est une purée à l’ail et au fromage, et la coupétade, qui est une sorte de pain perdu aux pruneaux. Tout était dé-li-cieux !
Je n’ai jamais vu maman manger autant… Nous allons rentrer à la maison avec 10 kg de plus chacune si ça continue 🤣
Nous finissons le repas par un digestif qui nous donne le sourire… et chaud !
Il est temps d’aller nous reposer. Malgré les douleurs, nous avons hâte de repartir demain 🤞
Si vous recherchez de l’info pour organiser votre voyage, rendez-vous sur les pages Préparer son Voyage et Conseils de Voyage sur le Chemin de Compostelle.